Fuck and Forget - Journal de Pattaya de Coton

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thumb_fuck-and-forgetIl y a quelques années nous avions découvert avec curiosité « Nyctalope - Journal d'une obsession », le premier roman de Coton. Dans ce premier opus, le récit se déroulait à Patpong, le fameux quartier chaud de Bangkok.

En 2006, Xavier Coton revient avec « Fuck and Forget, journal de Pattaya », un roman plutôt trash...

Informations sur le livre

Titre du livre : Fuck anf Forget, Journal de Pattaya
Edition / collection : La musardine
Langue : Français
Parution / édition : 2006
ISBN : 2-84271-262-1

Résumé du livre

Présentation de l'éditeur

Coton présente ici, dans un style sec et violent, son journal de Pattaya, ville thaïlandaise mondialement connue pour le tourisme sexuel. Ville qu'il connaît sur le bout des doigts pour y séjourner six mois par an. Ville de tous les excès, drogue, alcool, sexe, prostituées, femmes, hommes, travestis...

Biographie de l'auteur

Cinéaste de formation, réalisateur de nombreux courts métrages et reportages, photographe, écrivain (il a publié son premier roman, Nyctalope, aux éditions Sortilèges). Coton vit entre l'ans et la Thaïlande. La prostitution semble être son sujet de prédilection.

Quatrième de couverture

« Enfin, je suis de retour au royaume. J'atterris sur le sol thaïlandais le huit mars deux mille un, à six heures du soir. À vingt heures, je suis à Pattaya. L'odyssée commence. Je me réveille le lendemain à trois heures de l'après-midi. Je ne me souviens de rien. J'ouvre les yeux dans une chambre que je ne connais pas. Une fille est dans mon lit. Une lumière entre chienne et louve émane du regard de Kaï qui n'a pas dormi. C'est une fille que je connais depuis trois ans. Kaï veut dire poulet en thaïlandais. C'est une régulière. Une bonne petite grosse qui sait se servir de ses trois trous. »

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Critique Thailande Tourisme

Note de Thailande Tourisme : 2-etoiles
Note des internautes :
( 22 Votes )

Il y a quelques années nous avions découvert avec curiosité « Nyctalope - Journal d'une obsession », le premier roman de Coton. Dans ce premier opus, le récit se déroulait à Patpong, le fameux quartier chaud de Bangkok. En 2006, Xavier Coton revient avec « Fuck and Forget, journal de Pattaya », un roman plutôt trash.

Dans cet opus, Coton y vas cash…dès la première page, il balaie tous les tabous et les idées préconçues…Le titre « Fuck and Forget » résume bien sa  seule philosophie.

Au début, le récit promet d’être intéressant…Enfin un auteur qui dépeint sans fard ni paillettes la vie dans  Pattaya, réputée capitale mondiale du sexe. On s’attend à découvrir la Thaïlande sans filtres et sans tabous. Découvrir la prostitution, de l’intérieur...les bars, les discothèques, la drogue, le sexe…Ce livre aurait pu apporter un véritable témoignage sur la prostitution en Thaïlande, sur ses plus profonds rouages. Malheureusement, il n’y a rien derrière…ce roman est une coquille vide, un livre sans surprises, sans intérêt et définitivement répétitif.

Les jours se suivent et se ressemblent : Généralement Coton émerge au crépuscule pour lire, puis il passe quelques heures à écrire en "tombant des flacons" d'alcool avant de se mettre en chasse d’un « dindon à farcir ».  L’auteur nous entraine dans un voyage au bout de la nuit boosté à coup de stupéfiants et de Viagra pour ensuite sombrer dans le sommeil et recommencer le lendemain. Mais très vite, les défonces et les plans culs se répètent. Cette baise mécanique lasse et l’on s’ennuie.

L’auteur essaie quand même de nous immerger dans l’ambiance thaï et au fil des pages, on s'accoutume au langage de Coton, à ses métaphores sexuelles (le « dindon », le « cratère »); on se familiarise avec son argot coloré : le « bleu » (Viagra), «l’orange » (le Yaa Baa), le « mauve » (couleur du billet de 500 baht) ; on l'accompagne chasser les « baronnes » dans les boîtes à « bédouins ». Là encore, la magie n’opère pas mais on se rend surtout compte qu’au fond, la Thaïlande est un pays qu’il ne connait pas, malgré des dizaines d’années passées au royaume…quel dommage ! On sent qu'il passe à côté de l'essentiel, qu'il évite les âmes des gens (homme ou femme) qu'il « pine ». On regrette qu'il n'explore pas plus les sentiments des personnages qu'il rencontre et qui n'existent que par leurs orifices.

La vie comme il la décrit dans son journal n’a rien de très palpitante. Pourquoi s’échapper de « l’enfer de Paris » et de cette société si c’est pour se retrouver à 8000 bornes de là et avoir une vie tout aussi pathétique. Quelles différences entre les moutons de Paris et les vampires de Pattaya, se nourrissant d’alcool, de drogues et de sexe ?

On est loin du lumineux « Pattaya beach ». Le Pattaya de Poupart et celui de Coton se croisent rarement tant au niveau du style d’écriture que du style de vie. Cependant les queutards et les habitués de Pattaya liront peut-être cet ouvrage avec un certain plaisir.